• Réécriture c14 (11jan a 13 jan)

    Ran raconta l'évolution de l'intrigue à Miwa.

    C'était son amie et elle voulait partager cette information de sa vie qu'elle avait oublié mais aussi partager ses sentiments à ce sujet.

    Seulement, Miwa était toujours occupée par le projet d'orientation pour leurs camarades, Ran inclus, et elle ne voulait pas donner trop à penser, surtout sur un sujet qu'elle n'avait pas pouvoir dessus. Déjà qu'elle a dû assisté le boxon entre sa famille biologique et Haru. Pour une première rencontre, ça a certainement laissé une impression.

    D'ailleurs, était-ce seulement son avis ou Miwa était mal à l'aise quand elle se trouvait en présence de Rei ?

    Quand elle en parla à Shin au déjeuner en reprenant le lundi, celui-ci agréa à son observation.

    - N'est-elle pas seulement angoissée des attentes du Conseil ? Après tout, c'est auprès de vous qu'elle doit répondre, s'il y a soucis pour l'événement à venir, contra Haru.

    - Tu dis ça parce que tu ne vois pas comme les autres, Haru. T'es un génie. 

    - Ça ne veut rien dire. Être un génie ne va pas changer ma perception des choses.

    - Peut-être que si, justement, répliqua Shin. Les génies ont une vision bien différente de nous autres aux capacités intellectuels normaux.

    - Dans ce cas, ta vision doit aussi pas mal différer des autres, tu es clairement bien au-dessus de tes camarades. Et je ne parle pas juste du fait que tu fais partie des F4. Oups, je voulais dire conseil des élèves.

    - Eh bien, me faire complimenter par un génie, ça me flatte.

    - Oh, arrêtez avec vos discours pompeux, j'ai l'impression d'assister à un échange entre politiciens hypocrites.

    - Eh bien, considérant les vocations de nos pères, je ne serais pas surpris qu'on ait pu dégoter certain tic et termes d'eux et ressembler à ces odieux personnages.

    - Ah, j'ai pas dit ça.

    - Tu connais le sous-entendu ? 

    - Je suis bien trop simplette pour user ce genre de technique sournois !

    - Dit-elle en étant assez perspicace pour envoyer des remarques impertinentes.

    - Je me trouve très pertinente, au contraire !

    - Ah, tu te considères donc supérieure à la personne à qui tu envoies tes observations insolents ?

    Piquée au vif, Ran ne sut comment répondre à ça.

    - Arrêtez de m'embêter ! En plus deux têtes contre ma petite personne !

    Comme répondant à son appel, Rei apparut à ses côtés et demanda à lui parler. En privée. Ils marchèrent alors devant le quartier des professeurs, qui mangeaient dans leur patio privé rattaché au bâtiment mais sans vraiment y appartenir.

    - J'ai cru comprendre que tu as préparé pas mal d'activité que tu souhaites faire avec tes amies ?

    - C'est exact ! J'ai déjà demandé à okaasan si je pouvais louer quelques pièces de sa boutique pour une séance cosplay et j'ai aussi demandé à Kiyo de nous réserver un jour un salle de gym que sa tante possède pour une séance physique, avec Miyu et Kiyo bien entendu. Bien que je ne suis pas sûre que les deux souhaitent participer au séance cosplay.

    - Je suis content de savoir que tu as beaucoup d'imagination et des contacts pour réaliser tes desseins, mais ne penses-tu pas qu'il serait meilleur pour l'économie japonaise si on payer nos consommations ? Je ne parle pas des pièces vestimentaires que notre mère a en possession, mais réserver une salle de gym vaut pas mal de sou que la tant de Sugisaki-san pourrait gagner.

    - Mais à quoi ça sert de venir d'une bonne famille si tu ne peux pas en profiter ? 

    - Profites justement pour dépenser cette argent.

    - J'ai pas d'argent.

    - Bien sur que si tu en as. Tu as un compte bancaire à ton nom dont je suis sûr qu'on te l'a informé à ton premier jour chez nous.

    - Je ne sais pas comment l'utiliser, capitula-t-elle rapidement. Pour être honnête, je ne sais pas comment dépenser. Je n'ai jamais eu d'argent dans les mains.

    Rei était sur le point de répliquer quand il ne put trouver un argument valable. Chaque restaurant qu'elle était allé avait été payé ou prise en charge par quelqu'un d'autre. Les courses dont elle a participé, elle n'a fait que contribuer sa présence et avis justement. Même la seule fois où elle a été en contact avec l'argent, c'était pour encaisser, il le savait bien, il a été le seul qui l'a payé la consommation de boisson dans le café où elle a travaillé trois jours.

    - Je peux t'apprendre à réserver une salle de gym. Je le fais à mon nom car j'étais sérieux quand je parlais de l'économie de notre pays.

    - Oui, je sais, tu es aussi celui qui se charge de la finance de l'académie alors tu en connais sur le sujet.

    - Techniquement, je partage la tâche avec les autres F4.

    - Oh, tu te moques de moi aussi ?

    - Kujo-kun nous nomme ainsi depuis, s'il faut porter le blâme, ce serait lui.

    - C'est encore plus malin de ta part, sachant que je ne le parle plus.

    - Qu'est-ce qui se passe encore ? Tu es encore bizutée ? 

    - Non, non ! Je me suis fais rejeter, plutôt.

    - Tu t'es déclarée ??

    Cela lui donna une pause. Techniquement, non, elle ne s'était pas déclarée. Mais honnêtement ? C'était tout comme. Alors elle haussa les épaules pour réponse.

    - Tu sais qu'il n'est pas bon exemple comme partenaire romantique.

    - Selon toi, personne n'est un bon exemple. Ryu-kun n'est pas un bon partenaire, Haru n'est pas une bonne personne, bientôt, tu vas me dire que les filles ne sont pas des bonnes filles.

    Un autre silence. Plus pesant, cette fois-ci. Rei tenta de reprendre contenance en continuant de montrer les manipulations pour terminer la réservation.

    - Ce n'était pas ce que je voulais dire.

    - Le sous-entendu, tu dois connaître.

    - Ran, je suis désolé si j'ai paru jugeur et ai jugé sur tes fréquentations, mais parfois, il fait prendre du recul et voir que ce que tu aimes n'est pas forcément bon pour toi.

    - J'ai passé plus de dix ans de ma vie à ne pas savoir où me diriger parce que j'ai pensé que ma famille m'avait abandonné, je pense qu'il est temps pour moi d'avancer plutôt que de reculer. Merci de m'avoir montré comment faire, je prendrai note et ne t'embêterai plus.

    À ce moment, professeur Ogata apparu pour se diriger dans la salle des professeurs et Ran usa de l'occasion pour se dérober, sans plus un regard pour son frère.

     

    La séance de cosplay a été décidé pour le mardi soir, le seul jour où elles finissaient tôt la journée. Heureusement, elles étaient toutes de la même classe, donc leurs emplois se concordaient et comme Hana avait la santé fragile, elle avait l'emploi du temps le plus léger étant scolarisé à domicile.

    - Ce que je voulais pour moi. Mais bon, je vois que ce n'est pas forcément pour une bonne raison.

    - Peut-être pas, mais je t'en suis plus que reconnaissante d'avoir pensé à moi.

    - Pas de soucis, plus on est de fous, plus on rit !

    Et qu'est-ce qu'elles se sont amusées !

    Dû à la remarque de Rei, Ran avait aussi réservé une pièce dans le restaurant mère des Matsumoto qui était le plus près de la boutique de sa mère, apportant son apport financier dans l'économie du pays. La nourriture qu'on leur fournit ne fut plus de son ressort, par contre.

    La pièce comportait aussi une chaîne karaoké et Miyu et Kiyo choisissaient et chantaient pendant que Ran et Miwa se changeaient derrière les paravents. Quand Hana le voulait, elle participait à un côté ou l'autre. Les cosplayeuses étaient toujours prises en photo même quand le résultat n'était pas celle voulu ou attendu et les chanteuses avaient droit d'être filmé car certains perles méritaient d'être conservé matériellement. 

    Elles durent conclure la journée plutôt que si elles l'auraient fait en week-end, mais c'était une pause dans les études bienvenue pour retourner à l'académie bien plus légères et avec les idées changées. Ran ne dut faire qu'une séance de français avec Josh au lien en anglais habituel, car bien trop grisée par la soirée.

     

    La prochaine sortie fut aménagée pour vendredi soir, le début de week-end pour terminer la semaine en beauté.

    - Je ne considère par faire du sport comme terminer en beauté.

    - Miwarin, tu es si dégoutée de te dépenser physiquement ? 

    - Est-ce un message subliminal pour me dire que je dois maigrir, Ran-chan ?

    Ran regarda son amie de la tête aux pieds.

    - Je dis juste qu'il est toujours bon un effort physique pour avoir une bonne santé !

    - Ou tu veux juste que je te regarde réussir tes exploits ? 

    - Je t'avoues que ces petits instants m'ont manqué le plus. Tes "incroyable, Ran-tan" me faisaient toujours chaud au cœur !

    - Je te dirais ça même sans à avoir faire du sport, Ran-chan.

    - Je veux qu'on fasse du sport ensemble, Miwarin, je te promets qu'on va bien s'amuser !

    Elles arrivèrent ensemble à la salle de gym où Miyu et Kiyo les attendaient déjà à l'intérieur, changées aussi. Hana ne put y être de la partie, ayant refusée de crainte que son asthme ne puisse pas suivre la cadence. 

    La salle que Rei leur a réservé était différente de celle que Kiyo avait demandé à sa tante, mais aussi meilleure car c'était plus sûr ayant été payé grassement. Les filles passèrent l'heure à tourner sur les machines de la salle et mettant la musique sur le stéréo avec un volume positivement fort. Miwa jura que par le tapis roulant qui était la machine la plus facile et qui permettait moins de paresse contrairement au vélo d'appartement. Miyu et Kiyo s'y sont plus jouées au jeu et essayèrent même les machine de musculation et se concoururent sur celle qui soulèveraient le plus grand nombre de poids. Ran préféra ne pas entrer dans leur jeu et rivalité amicale et changea entre le vélo à la leg press, passant le banc abdominaux et le latpull down, passant 15 minutes chaque fois. 

    C'était une soirée parfaite, enfin presque.

    Sur le point de quitter la bâtisse possédée par Honjou Mikoto et rafraichies par une bonne douche dans des vestiaires impeccables, leur route furent barrées par deux imposants hommes musclés par les machines proposés du bâtiments. Considérant que la plus grande du groupe ne faisait pas exactement le mètre soixante-dix, elles furent rapidement entourées par leur haute stature.

    C'était sympa au début, les messieurs étaient clairement en train de les séduire en les complimentant de leur effort de venir après une longue journée et Ran les remercia avec une voix forte et confiante pour les faire comprendre qu'elles voulaient simplement terminer la journée ici, justement. Elle voulait conclure l'échange au plus vite en voyant le malaise de Miwa et ne voulait pas que son amie quitte une salle de sport en ayant une mauvaise impression, alors elle repoussa le bras qui allait entourer l'épaule de Miwa pour montrer leur amicalité.

    - Désolée, messieurs ! On va couper court à la soirée, voyez, on a encore le lycée, demain !

    Aller, n'importe quel excuse pour leur faire comprendre qu'ils paraissaient juste flippants à jeter leur dévolu sur des mineures.

    - Oh, vous êtes des lycéennes ! On vous raccompagne, il ne faudrait pas qu'il vous arrive quoique ce soit !

    - Pas de soucis, on a déjà notre chauffeur ! C'est bien gentil !

    C'était un mensonge, Josh ne devait que ramener Rei chez eux et puis basta. Ran avait oublier comment elle devait rentrer et n'avait rien préparé contrairement à la soirée cosplay où elles sont restées chez les Matsumoto dont la résidence était à côté de la maison mère. Elle aurait pensé que Kiyo allait se proposer, mais ce n'était certainement plus un option.

    - On insiste, au moins jusqu'à votre voiture, on est des hommes de valeur, nous ! On protège la nouvelle génération !

    - Ne vous inquiétez pas, on connait la propriétaire du bâtiment, tout à été prise en charge pour nous, leur dit aussi Kiyo.

    - Hey, tu es une petite miss alors ! Tu peux peut-être faire passer un message à la directrice de la salle.

    Ce disant, il se baissa assez près pour souffler dans l'oreille de Kiyo.

    - S'il vous plait ! Gardez votre distance ! On est vraiment pressée alors laissez nous juste passer !

    Ran usa encore de sa petite main pour repousser le torse et ainsi l'éloigner de son amie. C'était la fois de trop. Le premier homme dont elle a repoussé le bras la saisit par le col et la souleva de quelque centimètre dans les airs.

    - Dis donc, la naine, tu peux arrêter d'être aussi autoritaire et laisser tes amies parler ? Tu es de toute façon trop fade pour nous !

    Ran réagit par instinct. Alors qu'elle entendait en fond sonore les cris indignés de ses amies, elle leva la jambe et manœuvra un coup de pied circulaire sur la tête du géant qui la hissait comme un poids à haltère. Le coup partit tellement vite que Ran fut lâcher aussitôt qu'elle fut soulever et elle retomber souplement sur ses pieds tandis que l'homme tomba comme un sac à patate. 

    - Eh, gamine, si tu cherches la bagarre, tu vas l'avoir ! Rugit l'autre. 

    Avant de le laisser lancer la première attaque, Ran sauta et lui offrit un coup de genou sous le menton, le faisant tomber comme une mouche. Le cri choqué de la personne à la réception leur parvint mais aucune des filles n'osa prononcer un son. Ran le fit :

    - Bon, il est temps d'appeler notre chauffeur. Et un avocat.

    Les deux se consistant en la personne de Haru, bien évidemment.

    Enfin, Callel était bien évidemment celui qui conduisait et Haru parla à la réceptionniste en le dissuadant d'appeler la police pour éviter de causer du grabuge et un blâme sur sa tête vu qu'il était celui qui n'avait pas réagi alors qu'il voyait parfaitement ce qui arrivait aux filles. Et la non-assistance au harcèlement sexuelle était punissable si on avait les preuves via les caméra du hall. Le garçon de réception leur souhaita une très bonne soirée en s'occupant de ranimer les deux hommes après que Haru les ait pris en photo avec leur pièce d'identité bien en vue et dans une position compromettante.

    - Incroyable comme tu as réussi à nous sortir de la situation rien qu'avec des mots. Dans le sens que tu n'ais pas eu à le soudoyer.

    - Le garçon doit plus d'argent à n'importe qui qu'il n'en mérite. Avec cet info sur son compte, il vient d'alourdir sa peine dans mon répertoire.

    - Répertoire ? Tu gardes un carnet de menace mental ou quoi ?

    Ran ne reçut pas sa réponse. Haru se tourna vers Miyu et Kiyo avec un regard froid. 

    - J'espère que vous avez un moyen de locomotion car il n'y a pas assez de place dans la voiture pour vous ramener. 

    - On a en a, répondit laconiquement Kiyo.

    - Très bien, on y va, vous deux.

    Il semblerait que le déranger tard dans la soirée était mauvais pour son humeur car il avait perdu toute prétention de politesse et Ran et Miwa le suivirent docilement dans la voiture. Callel démarra aussi promptement pour leur appartement. Apparemment, ils allaient avoir une soirée pyjama de dernière minute et Miwa avait intérêt à ne pas chercher d'excuse et informer sa famille.

    De qui se moquait-elle ? Ran devait le faire aussi.

     

    Haru les raccompagna chez elles dès le lendemain matin, après s'être assuré que chacune n'avait pas des séquelles de la veille.

    Une fois sur le perron du manoir Tsukihana, Ran reçut un autre mauvais coup en moins de 24 heures.

    Sa mère l'embrassa fortement en la voyant avant de lâcher une floppée de mot injurieux sur Haru. Puis, sans leur laisser un temps de répit pour enregistrer ce qui venait de se passer, elle leur interdit de se revoir.

    - Heee, mais pourquoi okaasan ? Qu'est-ce qui s' est passé ? Je veus dire que j'ai prévenu que j'allais passer la nuit chez Haru.

    - Ce n'est pas ça le soucis, Ran, mais tu vas devoir changer cette habitude de nous dire tes activités au dernier moment. Ce dont je parle est que ton soi-disant ami a fait des expériences sur ton corps ! 

    - Heee ?! Pourquoi Haru aurait fait ça ? Pourquoi tu aurais fait ça ? Répéta-t-elle en se tournant vers le concerné. 

    Mais celui-ci regardait au-dessus de leur épaules d'un regard torve avant de sourire avec condescendance. Ran comprit pourquoi en jetant un coup d'œil dans cette direction.

    - Pourquoi ne pas parler à l'intérieur Sakura-san ? 

    - Il ne posera pas un pied dans cette maison !

    - Je vous en pris, calmez-vous, Sakura-san, vous allez faire paniquer Ran-chan qui ne comprend plus rien. 

    C'était le cas de le dire, Ran regardait Ryu et Shin tenter de raisonner sa mère qui s'agrippait fermement à elle tout en mettant et de la distance et faire déguerpir Haru par des gestes violents.

    - Ryu-kun ? Shin-Chan ? Qu'est-ce que vous faites là ? C'est une réunion entre F4 ?

    - Il manquerait un membre, dans ce cas. Non, Rei nous a invité pour une importante affaire.

    - Il aurait été plus correct de dire que vous vous êtes invités. Mais mère, je suis d'accord avec eux, entrez d'abord à l'intérieur et expliquons tout l'histoire à Ran.

    Avec réticence, la mère permit l'entrée à Haru qui esquissa un fin sourire. Qui paraissait un peu plus arrogant que d'habitude, Ran se devait remarquer. 

    Ils s'installèrent dans la même salle de séjour où ils avaient visionné une séquence oubliée de sa vie qui fut le commencement d'une nouvelle pour elle. Malgré l'insistance de sa mère, Ran tint à s'asseoir à côté de Haru dans un fauteuil individuel chacun si elle ne pouvait pas sur le luxueux sofa, qui fut laissé pour les gars du conseil une fois à l'école. La seule adulte était assise sur un fin divan dans une position si rigide que tout le monde lisait son envie de sauter sur ses pieds. Madame Aiko et monsieur Tachibana s'affairaient à leur tâche de s'occuper du manoir.

    - Donc, cette histoire d'expérience humaine ? 

    - Expérience sur ta personne, Ran. J'ai fais des recherches sur lui pendant qu'il jouait au avs et pendant onze ans, il n'a eu qu'un comportement des plus étranges que je m'étonne personne ne l'ait arrêté pour l'interroger.

    Sûrement parce qu'il chante tous les gens qu'il rencontre.

    Oui, ça lui ressemble bien, acquiesça Ran en repensant à l'échange avec le réceptionniste, la veille. 

     

    Mais ce qu'il y a à retenir est qu'il fait des achats douteux de plusieurs médicaments. Tel la collyre qui est une goutte oculaire, des gélules pour la vision, d'un harnais de Pavlik de taille sur mesure et de corset sur mesure aussi entre autres. Alors que tout ceci doivent être prescrits par un médecin et je doute qu'un t'aurait écrit l'ordonnance. 

    Tous sont pour traiter contre les éventuels symptômes que Ran peut développer dû à son syndrome. 

    Ce n'est pas possible. Dès sa naissance, on a déjà fait effectué les chirurgies nécessaires contre la coarctation de l'aorte qui a été découverte aussitôt qu'on a vu que des membres étaient gonflés. Il n'y avait aucun signe de displasie developpemental de la hanche. 

    Oui, mais vous n'avez pas l'élever assez longtemps pour voir que Ran développait un début de scoliose. Qui aurait été très grave sans mon intervention. En plus d'hyoermetropie, voire même de strabisme. Et si tu avais continuer d'énumérer, tu aurais aussi pu voir que je me suis procurer des norditropine, le médicament de l'hormone de croissance. Qui est d'une aide précieux pour sa condition. 

    Elle n'a pas tant fonctionné, soyons honnête. 

    Franchement, tu t'en sors plutôt bien. En général, les filles avec le syndrome s'arrête au mètre quarante. Tu en as gagné dix centimètres de plus. J'ai aussi déniché des bas de contention qui aurait bien aidé les gonflements des membres et ça non plus tu ne l'as pas dit alors que ça a beaucoup aidé. 

    Ran comprit alors pourquoi elle devait prendre des médicaments journaliers dès qu'ils furent accueillis chez les Tsukimori. Il s'agissait donc des hormones de croissance qu'elle et Haru ingéraient, ce qui expliquait aussi pourquoi il était si grand. Et les bas de contention devaient représenter ces chaussettes qu'il l'obligeait à porter quand il voyait ses pieds gonflés après un troo long entraînement physique.

    Mais au lieu de l'envoyer vers un médecin compétent qui aurait pu suivre son traitement de scoliose, tu as décidé de procurer d'un simple corset sans connaître les instructions ?

    Ah oui, le corset. Inutile sachant qu'elle n'avait absolument pas de poitrine.

    Je me suis auto appris et me jugeais apte à suivre le traitement par moi-même.

    Tu avais risqué sa santé pour ta propre satisfaction. 

    Et pourtant qu'on s'en est bien sorti, n'est-ce pas, Ran ? 

    Sous l'inquisition, Ran opina, se trouvant plutôt d'accord. 

    Arrête de manipuler ses sentiments. Ran, ouvre les yeux et rends toi compte du soucis présent. 

    Le seul soucis que je vois est qu'il y a deux personnes étrangers dans l'histoire et qui savent maintenant tous mes défauts. 

    Ne t'inquiète pas, Ran-chan, nous connaissons les symptômes du syndrome de Turner et savons qu'en tant que jumelle identique à un jumeau, tu étais obligée d'être de cette condition.

    N'importe qui le saurait en faisant des recherches. 

    N'importe qui sauf moi. 

    La faute à qui ? Celui-là même à côté de toi ! Il t'a conditionné à suivre tout ce qu'il te dit ! Tu ne vis que par et ne crois que lui, tu acquiesce tout ce qu'il te dit sans remarquer qu'il te menace.

    Haru ne me menace pas. Pour menacer, je sentirai ma vie en danger, mais au contraire, je sais que je suis en sécurité quand je l'ai avec moi.

    C'est un psychopathe, il sait mettre les gens à l'aise. Mais tout ce qui l'intéresse est de pouvoir manipuler les autres et les faire agir à sa guise. Ce dont il a réussi avec toi. 

    Et pourtant Haru reste avec moi. Si Haru me manipulait et avait eu ce qu'il voulait, il n'aurait pas perdu son temps à me retrouver une fois que je suis avec ma famille biologique. 

    Je ne connais pas ses motifs mais il a un arrière pensée en traversant le Japon pour te suivre. 

    Oui, Haru veut ma réussite. C'est mon avs comme j'ai dû le découvrir récemment. Il a même créé la Maison des Affres qui est un avantage pour tous les élèves de l'académie, Haru n'a pas à aller aussi loin pour s'assurer de mon attachement.

    - Mais justement, Ran-chan, il a fait tout ça pour que tu te souviens qu'il est toujours derrière toi et te surveille. 

    Ran se tourna vers Haru pour observer sa réaction. Rien, sauf le paisible sourire. 

    C'est bien, ça veut dire que j'aurai toujours une personne de confiance avec moi. 

    Je ne suis pas sûr que tu peux le qualifier de confiance. Il ne fait que t'user. 

    Quel est l'intérêt ? Je suis une handicapée ! Je ne pouvais rien faire sans lui ! Haru m'a littéralement tout offert, pourquoi vous lui cherchez du tort ?

    Parce qu'il n'est pas un sain ! Il a dit qu'il t'a dressé pendant plus de dix ans et qu'il n'allait pas te lâcher juste parce qu'on s'est retrouvé, il ne voit en toi qu'une expérience, un rat de laboratoire si tu veux ! 

    Ça veut dire que mon future l'intéresse et qu'il va rester jusqu'au bout !

    On est le plus à même de rester présent dans ton futur, on est ta famille, pas lui !

    Ah oui ? Tu m'as pourtant abandonné avec tes parents ! 

    Un soudain silence s'abattit dans la pièce alors que les paroles de Ran glacèrent le sang de sa mère et frère. Ran haleta, se rendant aussi compte de ce qu'elle venait de dire. Mais le couperet était déjà tombé et on connaissait enfin ce qu'elle pensait réellement maintenant que sa subconscience a prit parole.

    Ran en voulait à sa mère de l'avoir laissé seule.

    Car c'était ce qui s'est passé même si on ne savait pas ce qui s'est passé dans le restaurant ni ce qui a été dit. Le fait était que Ran s'était retrouvée seule derrière le restaurant à attendre sa mère qui n'était pas venu la chercher comme les grand-parents ont dit.

     Je- je ne t'ai pas abandonné volontairement... Je, mes parents, ils- tu... 

    Puis, ne trouvant plus les mots, elle éclata en sanglot. Pendant de longue et atroce seconde, personne ne sut comment réagir avant que Rei ne se lève et appelle un des deux résidents se trouvant dans le manoir. Aussitôt, madame Aiko apparut et tenta de calmer la maîtresse.

    Ne supportant plus de voir une telle scène, dont elle a été la seule cause, Ran se leva aussi dans l'intention de quitter la pièce. Ce fut le signe pour Haru de se lever aussi et l'accompagner hors d'ici. On les arrêta pourtant au seuil de la porte.

    Toi, ne crois pas qu'on a en a terminé ici. 

    Est-ce qu'on peut au moins avoir un de répit ? Je sais que j'ai dépassé les bornes mais on a aussi été attaqué tout de go des notre arrivé ! J'ai échappé à un harcèlement sexuel hier soir, j'ai failli être mis en garde à vu parce que je me suis défendue et vous essayer de me séparer de mon seul allié dans un environnement inconnu ! 

    Ce n'est pas ton allié, c'est un menteur et manipulateur qui ne veut que te contrôler.

    Il veut bien de moi au moins. 

    On veut de toi aussi ! 

    Rei, je pense que tu devrai peut-être te calmer avant que cela ne va trop loin.

    Perturbé d'être rappelé à l'ordre par un étranger à la situation comme Shinji, Rei devait néanmoins lui donner raison. 

    Bien sûr, laissons okaasan se reprendre pendant qu'on va aussi chacun nous calmer de notre côté. 

    C'est ce qu'on comptait faire avanr que tu nous arrête. 

    C'est parce que je ne comptais pas dans le lot. Il ferait mieux de disparaître du manoir. 

    Ce fut trop pour Ran. 

    Tu me punis ? Parce que j'ai fais pleurer kaasan, tu vas m'isoler comme je mérite d'être laissé seule selon toi ?

    Ce n'est pas ce que je veux dire.

    Alors quoi ! On devrait rester ensemble alors que tu as juste envie de me crier dessus ? Dis donc ce que tu penses ! Tu regrette de m'avoir retrouvé parce que je n'ai fait que semer la zizanie dans ta vie parfaite !

    Ranchan, tu ne penses pas à ce que tu dis. 

    C'est parce que j'agis avec mon instinct, moi ! Je ne suis pas comme vous et vos jeux intellectuels ! Je ne veux pas à penser à parler correctement, moi ! J'ai rien demandé et je ne voulais pas tout ça ! Surtout pas avec des gens qui ne veulent pas de moi !

    Je te promets qu'on veut de toi ici. 

    On ne veut juste pas de lui. 

    Sur le point de récrier, de lâcher un sanglot frustré ou un rire désabusé, voir les trois ensemble, elle fut calmée par une main qui se posa gentiment sur sa chevelure pour la lisser. Quand elle se tourna avec surprise vers le propriétaire, elle ne s'attendait pas à cette personne.

    - Écoutez plutôt ma proposition. Je vais rester Ran pendant que Rei va garder un œil sur Yamamoto Haruki avec Shinji. Une fois que chacun s'est calmé, on se réunira pour discuter de vos sentiments. 

    Quand tout le monde consentit par un hochement de tête, Ryu saisit le poignet de Ran et la traina jusqu'à sa moto garée à côté des voitures. Il lui offrit le casque accompagnateur et ils enfourcherent l'engin pour une destination inconnue. 

    Ran oublia tout une fois que ses cheveux s'envolerent dans le vent. 

    Sa mère, son frère, son père absent, les résidents du manoir Tsukihana. Callel et Josh qui ont été qu'une maigre présence à l'extérieur du manoir. Shin et Haru qui étaient forcé à rester à l'intérieur. Elle ne pensa qu'à serrer sa prise autour de la poitrine de Ryu et imaginer que les battements qu'elle entendait étaient les siennes.

    Leur destination s'avéra être la résidence des Kujo. 

    Ils traversent le dédale sans qu'elle le remarque et n'accepta la tisane d'un air absent. Au bout de quelque gorgée apathique, Ryu se leva et rejoignit ses côtés pour lui saisir la main la relève aussi. 

    Alons plutôt sur la balançoire.

    Il y avait un livre déjà posé au milieu du banc, Ryu le récupéra avant de s'installer et se mit à le lire quand Ran prit place de l'autre côté. Du pied, il commença à les bercer dans un rythme lent, laissant le temps à Ran de détailler l'auvent au-dessus d'eux avant que ses yeux ne se ferment. 

    C'était bien, il n'avaient pas besoin de parler pour être à l'aise ensemble. Ran sentait le tumulte à l'intérieur d'elle disparaître en même temps qu'elle sombrait dans un léger somme.

    On la réveilla pour prendre le repas de midi. Une femme les attendait à l'intérieur et elle était bien trop élégante pour être une domestique. Ran comroit rapidement qu'il s' agissait de la maîtresse des leieux.

     Ryu, puis-je savoir qui est cette demoiselle ? 

     Okaasan, je vous présente Tsukihana Ran. Je l'ai invité car elle ne sentait pas bien là où elle était. Je pense qu'elle va rester la journée si cela ne dérange pas. 

     Je vois, je suis seulement surprise car c'est la première fois que vous ramenez qui que ce soit. Tsukihana-san, bienvenue dans notre humble demeure et si vous voulez bien vous joindre à nous pour déjeuner.

     J'en serai honoré, Kujo-san. Et je suis plus qu'eblouie par votre intérieur comme votre jardin dont j'en ai pleinement profité. Mais je vous en prie, appelez moi Ran.

    - Vous avez de belle paroles, Ran-san. J'espère que le repas sera aussi à votre goût. Vous êtes aussi encouragée à me référer comme Sayaka, Kujo est seulement pour mon conjoint. 

    - C'est un honneur de répondre à votre invitation, Sayaka-San. 

    Le repas fut impeccable. Concis et raffiné, comme elle s'attendait de la cuisine par un chef cuisiner d'une grande maison comme Kujo. 

    La matronne les laissa aussitôt le repas fini, sans oublier de les inviter à prendre leur aise.

    Ran le fit en accompagnant Ryu dans leir immense bibliothèque mais ne parvint pas à être captivée par sa lecture plus de quelque ligne avant de changer d'ouvrage plusieurs fois. Elle perdit définitivement l'envie de prétendre quand elle reçut un appel en fin d'après-midi.

    Elle essaya de recouvrir le son sous son manteau et espérait que Ryu était assez éloigné de son rayon pour ne pas être dérangé, mais celui-ci fit apparaître sa tête derrière le meuble.

    Tu peux appuyer sur le côté pour baisser le son. 

    Après une manipulation où elle augmenta au lieu de baisser, l'appel prit fin et l'écran afficha la notification d'appel manqué venant de sa mère. Ryu ne commenta pas et Ran n'offrit pas d'explication, il l'invita seulement à changer d'activité si elle souhaitait.

    Ils regardèrent un film dans la salle de cinéma. 

    À la fin du film, elle avait un message de son père et elle remarqua qu'il était déjà en début de soirée. Il lui demandait de lui assurer qu'elle était au moins bien accompagné. Elle répondit seulement qu'elle allait passer la nuit chez les Kujo. Elle aurait pu passer le numéro de madame Sayaka si elle était encore dans les lieux mais elle ne connaissait même pas son numéro alors elle laissa le message ainsi. Peut-être qu'ils allaient faire des recherches comme ils savaient si bien le faire.

    Puis, elle demanda à Ryu si elle pouvait passer la nuit car elle était polie. 

    On l'invita de prendre un bain, déjà prêt et elle se relaxq dans le jacuzzi avant de changer dans une paire de pyjama tout nouveau et enroulé d'une peignoir car il faisait frais.

    Ryu lui montra la chambre qui se trouvait en face de la sienne.

     On ne peut pas dormir ensemble ? 

    Il ne répondit pas tout de suite. 

     Je veux dire, ce n'est pas comme si j'ai des seins proéminentes pour rendre la situation gênante, je me sens jsute bizarre de dormir seule dans un endroit inconnu. Après ce qui vient de se passer. 

     Pourquoi pas, c'est comme dormir avec Rei mais sans les mêmes dispositions. Pas qu'on l'air déjà fait. 

    Ran leva les mains, l'air de dire qu'elle ne jugeait pas. 

    Puis, le lit était grand pour eux deux.

    Tu sais, je ne crois pas que je vais rester un Tsukihana. Je ne dis pas que je vais quitter par moi-même, mais je sais que mon père aime ma mère plus que n'importe qui et savoir que je l'ai fait pleurer d'une telle manière ne va pas bien finir pour moi.

    Je suis sûr qu'il ne va pas être si dramatique. 

    Peut-être je ne le connais pas si bien, en vrai. Si je dois vraiment quitter le foyer, je ne sais pas où je vais devoir y aller. Les Tsukimori et Yamamoto sont hors de question, les premiers ont trop géré, le second me voit comme un nuisible et le cache moins bien que Haru.

    Alors tu sais qu'il n'est pas une bonne personne. 

    Bien sûr, mais il est là seule constance de ma vie. Je suis sûre que je l'aurai tojours dans le coin des yeux avec lui. 

    Pourquoi ce serait différent avec ta famille biologique ? 

    Pourquoi pas ? Ma mère ne s'occupe de moi que par culpabilité tout comme elle a ouvert sa boutique par culpabilité du survivant auprès de ses parents. Elle ne veut pas d'une enfant handicapée en plus et tout le problème que mon syndrome arrive avec. 

    Il n'y en a pas tant après ce que le psychopathe s'est déjà occupé. 

    Il y en a. J'ai plus de chance d'avoir le diabète et je remercierai jamais assez Nao-san pour un avoir un régime alimentaire bien strict. Mais ma vision et mon audition vont en souffrir. La chirurgie a peut être géré l'aorte mais les dilatations sont à l'ordre et même si je sais que Haru est prêt à une telle éventualité, je sais aussi que ce n'est que la partie emerge de l'iceberg. j'ai des risques d'infection rénale, des maladies thyroïde et un déficit de l'attention avec hyperactivite.

    Tu en as appris en epu de temps.

    J'ai demandé à Dave. Il m'a expliqué ça en allemand mis devant change souvent en japonais. 

    C'est gentil de sa part, car ce ne devait pas être dans le programme. 

    Ryu. Si n'ai nul part où aller, tu veux bien m'accueillir chez toi ? 

    Silence. 

    Non, bien sûr que non. Pourquoi tu voudrais t'embêter d'une handicapé surtout avec tous les problèmes que j'ai cité ? N'y pense plus, bonne nuit.

    En l'absence de réponse, Ran sombra facilement dans les bras de morphee, confirmé par sa respiration lente et basse. Ryu s'inquiéta qu'elle avait aussi des risques de respiration mais elle continuait de respirer paisiblement.

    J'aimerai pouvoir t'accueillir, mais moi-même je ne suis pas sûr de rester. 

     

    Ran essaya de gagner du temps avant de retourner dans le manoir Tsukihana probablement pour la dernière fois.

    Elle a reçu un message de Haru très tôt le matin disant qu'il avait pu être libéré des lieux depuis hier soir et qu'elle aurait pu lui informer de son sort puisqu'elle a choisi lui au lieu de sa famille. Elle envoya un simple 'oui'.

    Elle put aussi apercevoir monsieur Kujo, qui était un homme avec une bedaine et paslmal de ride autour des yeux. Lui et madame Kujo étaient de la même taille et comparé à ses parents, ils faisent presque pas un couple assorti contrairement au couple de divorcé.

    Ran finit par se résigner à se mettre en chemin en voyant que ses pensées n'etaient pas logiques et pleinement idéalistes.

    Que se serait-il passé si sa mère et elle ne s'étaient jamais rendues à Kyoto et rencontré les Sakura ? Aurait-elle grandi avec Rei et ses parents ? Ses parents seraient-ils restés ensemble ? Comment aurait été sa vie si elle n'avait été élevé par Haru. Des questions sans réponses car utopiques. 

    Pour cette dernière tour en moto, Ran se tint beaucoup plus fort contre Ryu que nécessaire.

    En l'espace d'un week-end, elle se rendit compte qu'elle n'était pas beaucoup restée dans ce manoir qui était censé être son lieu de résidence. Et maintenant qu'elle se trouvait seule face à la porte d'entrée, elle remarquait que les battants étaient bien immenses face à sa petite personne. Elle inspira et frappa.

    Josh fut le seul à venir l'accueillir. 

    Malgré sa joie évident de la reconnaître, quelque chose en Ran se brisa. Elle ne réussit pas à lui rendre le sourire et opta pour un léger courbette en remerciant de la recevoir. Comme une invitée. 

    Il l'amena dans la salle de séjour où les Tsukihana les attendaient dans une tension non dissimulé. Si le maître et son fils étaient installés chacun dans leur coin, la mère des jumeaux avait préféré de rester debout pour accueillir plus facilement sa fille. Ran, pourtant, hésita à aller à leur rencontre. Cela ressemblait presque à son premier jour ici, à la différence que tout le monde était bien trop nerveux d'interagir avec l'autre. 

    - Avez-vous pris le petit-déjeuner ? Fit Josh pour briser la glace. 

    Ran parvint à affirmer par un signe de tête et envoya un regard discret au blond qui dû l'interpréter d'une manière ou d'une autre, car il les laissa seuls en refermant la porte derrière lui.

    - Je suppose que vous attendez des excuses, lâcha-t-elle finalement. 

    - Peut-être que chacun s'en doit, répondit son père. La fondation de l'altercation est ce voyage à Kyoto qui a causé ta disparition qui t'a amené à rencontrer Yamamoto Haruki, dont les motifs nous incommodent. Pour ma part, après discussion avec ta mère, je me dois de m'excuser de mes absences constantes. Je ne parle pas seulement depuis ton retour mais aussi durant votre enfance à toi et Rei.

    Ran attendit un peu, mais son père n'avait pas l'air de poursuivre.

    - Et pourquoi vous étiez tant absent ?

    - Je pensais travailler plus pour nous subvenir plus facilement.

    La réponse dégota un sourire désillusionnéde la part de Ran, qui devait rire de l'ironie. Peut-être qu'ils étaient aisé matériellement, mais leur relation s'était froissé. 

    Rei prit la suite. 

    - En ce qui me concerne, je m'excuse d'avoir provoqué ton ami. Mes soupçons n'avaient pas lieu d'intervenir dans tes relations quand tu as l'air de savoir les gérer. 

    - Tu n'en pense pas moins.

    - Tu as vu par toi-même. 

    - J'ai aussi vu que tu n'avais pas une meilleure exemple de personne fréquentable.

    - Les enfants, les rappela leur père. 

    Bien qu'il avait l'habitude de briller par son absence, Tsukihana Renji n'était pas homme d'affaire juste de nom et savait imposer ses droits rien qu'avec ces simples mots. Les jumeaux s'echangèrent un regard mais chacun prit une position plus docile en silence. 

    - Je..., articulat la mère et tout le monde se tendit soudainement, je m'excuse d'avoir manqué à mon travail de mère. Si je ne t'avais pas laissé seule, jamais le drame ne se serait produit. Et si j'agis avec autant d'indiscrétion, c'est parce que je souhaite réparer mes erreurs.

    Les regards se tournèrent alors vers Ran, attendant sa réponse, car il s'agissait de ça, au final. C'était une dispute entre mère et fille et le ressentiment qu'une enfant peut avoir pour avoir été laissé seule. Ran lâcha un long soupir et s'inclina très bas, au point que son corps fit un 45 degré.

    - Je m'excuse de m'être imposée chez vous. Je n'ai pas ma place ici et mon arrivée a chamboulé votre quotidien, pour ça, je ne peux que m'excuser profondément et vous souhaite bonne continuation.

    - Qu'est-ce que tu racontes, Ran ? Tu- est-ce que tu es si blessée par notre dispute ? Je ne te dirai plus de ne pas fréquenter cette personne si tel est le problème.

    Ran secoua la tête tout en la gardant baissée. Elle entendait bien sa mère s'approcher d'elle mais elle refusa d'abandonner sa position inclinée pour montrer à quel point elle était sincère.

    - Je suis désolée du dérangement que mon séjour ait pu vous causer. Fort heureusement, je ne suis venue qu'avec de maigre bagage alors mes affaires seront fait rapidement. Je vous remercie de votre patience et hospitalité mais entendez mon assurance que je ne vais plus vous importuner.

    - Ce n'est pas vrai ! Tu ne nous as jamais importuné ! Tu ne m'as jamais dérangé ! Je t'ai toujours attendu et espérer ton retour ! 

    - Eh bien moi, je suis fatiguée. Et je suis sûre que vous êtes aussi fatigués de prétendre. C'est bon, maintenant, je vous donne le droit d'admettre que c'était trop de peine de m'avoir. Vous pouvez lâcher prise. 

    - Ran, est-ce que tu t'entends parler ? 

    Plus surprise par le contact physique que les paroles, Ran finit par fondre en larme car ce n'était non pas sa mère qui l'atteignit en première malgré avoir été plus près mais son père qu'elle n'avait encore jamais été aussi proche.

    - Mais c'est vrai, non ? Qui veut d'une handicapée ? Que ce soit au Japon ou partout ailleurs, on ne veut pas s'embêter d'une telle corvée. Il y a tellement de contrainte et de sacrifice à faire ! Et à moins d'être un génie, vous ne pourrez jamais avoir une vie normale ! Vous venez de me le dire ! Vous vous êtes tué au travail à cause de ma chirurgie au point de perdre votre famille de vue ! Et toi, tu es allée à l'encontre de tes parents qui ont comploté pour m'abandonner dans ton dos ! Et Rei ! Regardez où est-ce qu'il en est ! Vous voyant vous ronger le sang et détruire votre couple, il est devenu un zélé pour vous faire plaisir ! Il est allé traverser le pays pour retrouver quelqu'un qu'il n'a pas souvenir juste pour te faire plaisir ! J'ai pas mal placé ici, vous n'avez pas besoin de plus de soucis que vous ne avez déjà ! Dont je suis déjà la cause ! 

    - Non, non, écoutes moi, Ran. S'il te plaît, laisse moi parler. 

    Elle le fit parce qu'elle voyait que sa mère faisait un effort monstre pour ne pas pleurer aussi pitoyablement qu'elle et aussi parce que son visage en larme devait être d'une laideur. En tout cas, c'était ce que Haru lui disait. 

    - Je suis allée à Kyoto parce que...mes parents n'arrêtaient pas m'envoyer des courriers pour me demander de réfléchir à ma relation avec Renji-san. Mes parents n'étaient pas d'accord de notre union. Ce n'était pas tant sa personne qui les dérangeait mais le fait qu'il voulait qu'on vive à Tokyo alors que mes parents voulaient que je reprenne l'affaire familiale. Quand je leur ai dis que j'avais des jumeaux avec des complications de santé pour la fille, ils ont insisté à ce que je t'emmène les voir car ils savaient comment s'occuper de toi. J'ai résisté pendant des années, puis Renji-san s'absentait de plus en plus pour le travail, pas pour payer la chirurgie mais parce qu'il voulait prévoir notre futur. Tachibana-chan était là pour m'aider à s'occuper de vous deux mais j'avais besoin de conseil pour ton hyperactivité et mes parents me disaient qu'ils pouvaient m'aider parce que j'en avais aussi et-... 

    Et le reste n'était plus que l'enchaînement qui les amena à aujourd'hui. Ran avait fini par sécher ses larmes et regardait sa mère laisset les siens libres cours puis elle se tourna vers son père qui les regardait tristement alors que Rei restait en retrait. 

    - Les Sakura seniors ne m'avaient jamais apprécié. Que cela était dû à mon passé ou à mes projets d'avenir, ils y voyaient toujours des inconvénients pour empêcher notre union à Kanako et moi. Quand on s'est marié à Tokyo, j'ai pensé que c'était fini d'eux et que c'était chacun sa vie. Jusqu'à ce que j'ai été trop avide et ai donné priorité au travail plutôt que vous.

    Il les couva d'un regard des plus attendri et avec tellement d'amour que Ran ne s'en trouvait pas méritante et se remit à pleurer.

    - Et alors quoi ? Ça va changer maintenant qu'on s'est tous confessé ? On va redevenir une famille ? Alors que vous êtes divorcés ? 

    - Le divorce a été mon choix et ma demande égoïste, avoua la dernière Sakura. J'étais désespérée par ta disparition et de l'absence de nouvelle, je me defoulais sur ton père qui avait l'air de compenser ce manque en s'occupant Rei-kun alors j'ai commencé à rivaliser pour l'attention de notre enfant restant. Je le couvais en lui faisant les cours à la maison de crainte de le perdre aussi, j'ai mis tellement de pression sur toi, Rei-kun, je suis tellement désolée. J'ai été atroce avec tout le monde, Tachibana-San inclu, j'ai rendu nos vies misérables parce que je ne voulais pas reconnaître que j'étais la cause de ta disparition. Parce que si j'avais fais plus attention ou si j'avais juste ignorer mes parents que je savais ne pas aimer Renji-san et qui voulaient juste nous séparer, on n'en serait pas là. Mes parents seraient en vie mais pas dans ma vie, tu aurais grandi avec nous et j'aurai certainement fini par me disputer avec votre père car il travaillerait trop et nous aurait oublier...

    - Jamais. Jamais je pourrai vous oublier ou ne pas vous avoir dans ma vie. 

    - Tu as une certaine façon de le montrer. 

    Il esquissa un sourire, vaincu facilement.

    - Pour être honnête, okaasan, vous êtes la seule à l'avoir dit qu'il ferait mieux de rester dans son bureau s'il voulait éviter de se disputer avec vous, s'exprima doucement Rei. 

    - Tu as raison, c'est sûrement ce que j'ai fais. Tout comme j'ai dû faire une remarque dans le genre quand Rei-kun m'a dit qu'il t'avait retrouvé. J'étais sûre que c'était toi dans le journal qui traitait le concours de talent osakien, je t'aurai reconnu à n'importe quel âge mais Nao me disait qu'elle ne t'avait jamais vu parce que ton ami ou son père lui avait indiqué de dire ça et aussi parce qu'il aurait été trop cruel pour elle de penser t'avoir caché sous son toit, alors la recherche a traîné pendant cinq mois jusqu'à une confirmation d'analyse sanguin.

    - Et maintenant, que penses-tu si otousan passait plus de temps avec nous ? Si Otousan allegeait son emploi pour rester pour plus que le dîner ? Si otousan participait à son travail de parent, avec toi ? 

    - Ça serait bien, bien sûr que ce serait bien. Hier, je lui ai encore crié dessus parce qu'il n'était jamais là, mais Rei-kun a raison de remarquer que j'étais la seule qui le repoussait de ses devoirs de père pour lui donner la fonction de gagne-pain. On gagne tous les deux de quoi nous subvenir nous et les autres residents, je suis sûre qu'on peut arranger pour avoir du temps pour vous. Rei-kun, Ran, je vous promets que je serai mieux cette fois-ci, vous pouvez me donner une seconde chance ?

    Rei acquiesça en premier car il était sage comme ça. Ran suivit aussi parce qu'elle voyait le regard attendu de son père sur elle et qu'elle voulait aussi avoir une famille. 

    Ils venaient de faire le premier pas, le reste allait suivre. 


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